Pourquoi informer sur le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique c'est-à-dire que dans la très grande majorité des cas, elle reste toute la vie et s’aggrave à coup sûr si aucun traitement efficace n’est mis en place.
C’est une maladie mortelle, ce que l’on a du mal à comprendre parce que pendant plusieurs années on se sent en forme et que l’on ne ressent aucune douleur. La vie bascule lorsque les complications surviennent sans prévenir et cela devient un drame personnel et familial.
Qui ne connaît pas dans son entourage les dégâts provoqués par un diabète négligé ou mal soigné : perte de la vue, amputation, infarctus, dialyse, douleurs intolérables des jambes ou perte de la sensibilité, hémiplégie, …
Alors s’il vous plait, prenez-vous en charge, ouvrez les yeux et ne soyez pas égoïstes !
Certains sont tentés de dire que la médecine fait des progrès et que finalement les complications sont limitées : il ne faut pas penser que lorsque l’on fait du « laser » sur la rétine, la maladie est stoppée. En fait il s’agit simplement d’endiguer un temps l’avancée de la maladie qui continuera ses dégâts si l’équilibre glycémique n’est pas amélioré. Un autre exemple, c’est celui des personnes qui viennent de faire un problème de coronaires et à qui on vient de poser un « stent » pour à nouveau irriguer correctement le cœur.
Combien d’entre eux sont motivés quelques mois par le bon équilibre alimentaire et l’activité physique puis laissent tomber parce que la peur de mourir s’est estompée ? Est-ce normal de continuer à fumer lorsque l’on a fait un infarctus et de faire alors supporter à la collectivité les conséquences financières de notre inconscience ?
Notre protection sociale est en pleine mutation, certainement plus profonde que l’on ne pense et avec en filigrane des implications financières plus importantes pour les malades.
Ne pratiquons pas la langue de bois er osons dire que la prise en charge des complications du diabète coûte très cher à la société. Il viendra un temps où le malade paiera « de sa poche » s’il ne fait pas l’effort avec le corps médical, de mettre toutes les chances de son côté. Regardez déjà les surprimes que les assurances demandent aux diabétiques pour faire un emprunt et les discriminations qui persistent dans le monde du travail.
Il faut aussi avoir conscience que la personne atteinte d’une maladie chronique grave comme le diabète remet sa santé entre les mains de « soignants » au sens large du terme. Il faut donc en retour avoir la certitude de leur compétence en la matière, ce qui implique que l’on soit informé sur ce que l’on peut attendre d’eux.
Il existe des spécialistes du diabète que l’on appelle des Diabétologues. Nous pouvons vous assurer qu’ils assument avec abnégation un travail de fond, tant en exercice privé qu’en établissement public. Malheureusement, les vocations se font rares car les autorités de santé n’évaluent pas la juste mesure de leur métier que l’on ne peut coter comme on le ferait pour une échographie ou un acte opératoire. Il se peut que vous entendiez un jour la phrase suivante : « vous n’avez pas besoin de voir un Diabétologue ». Dans ce cas, si votre diabète est déséquilibré (voir les objectifs dans l’onglet « ordonnances »), demander à cette personne de vous prouver ses compétences en diabétologie…